Étude DELIGHT
Glycolysis Changes in Alloreactive Memory B Cells in Highly Sensitized Kidney Transplant Recipients Undergoing Desensitization Therapy
ARTICLE PUBLIÉ DANS LA REVUE TRANSPLANT INTERNATIONAL
le 8 juillet 2024
projet d’étude “delight”
état des lieux au 27/02/2023
état des lieux au 29/09/2023
état des lieux au 5/05/2024
publication de l’étude “delight”
Modifications de la glycolyse
dans les cellules B mémoires alloréactives chez les receveurs de greffes de rein
hyper sensibilisés et soumis à une thérapie de désensibilisation
Johan Noble 1,2,3, Lara Cabezas 1,2, Aurelia Truffot 3,4, Lucile Dumolard 2, Thomas Jouve 1,2, Paolo Malvezzi 1, Lionel Rostaing 1,2, Céline Dard 5, Philippe Saas 2,5, Paolo Cravedi 3 and Zuzana Macek-Jilkova 2,6
Résumé
Malgré l’utilisation croissante des stratégies de désimmunisation, les patients hyperimmunisés restent à haut risque de rejet médié par les anticorps, ce qui suggère que, même lorsque les anticorps spécifiques au donneur (DSA) sont effectivement enlevés, les lymphocytes B spécifiques du donneur persistent. Nous avons inclus 10 receveurs hyperiummunisés ayant subi une désimmunisation par plasmaphérèse et déplétion des lymphocytes B avant une transplantation rénale.
Nous avons quantifié les changements dans les DSA (Luminex), les sous-populations totales de lymphocytes B (cytométrie en flux), les lymphocytes B spécifiques de l’HLA du donneur (Fluorospot), et le métabolisme à l’échelle cellulaire dans des échantillons collectés avant la désimmunisarion au moment de la transplantation, et à 6 et 12 mois post transplantation.
La désimmunisation a été associée à une diminution des DSA et du pourcentage de lymphocytes B mémoires et naïfs totaux, tandis que les plasmocytes et les lymphocytes B mémoires circulants spécifiques de l’HLA du donneur persistaient jusqu’à 12 mois après la transplantation. À 12 mois après la transplantation, les lymphocytes B mémoires ont augmenté leur capacité glycolytique, tandis que les plasmocytes prolifératifs KI67+ ont modifié leur métabolisme en augmentant leur capacité d’oxydation des acides gras et des acides aminés et en diminuant leur dépendance au glucose.
Malgré une déplétion efficace des DSA, les lymphocytes B spécifiques du donneur persistent chez les receveurs de greffe rénale. En raison de la dépendance de ces cellules à la glycolyse, les thérapies ciblant la glycolyse pourraient représenter une stratégie de traitement innovante.
Mots clefs: désensibilisation; anticorps spécifique du donneur; glycolyse; transplantation rénale; cellules B de la mémoire; métabolisme.
Affiliations
- Service de néphrologie, d’hémodialyse-aphérèse et de transplantation rénale, CHU Grenoble Alpes, Grenoble, France,
- Université Grenoble Alpes, CNRS, lnserm, CHU Grenoble Alpes, lnstitut des Biosciences Avancées, Grenoble, France,
- Département de médecine, Centre de recherche translationnelle sur la transplantation, lcahn School of Medicine at Mount Sinai, New York, NY, États-Unis,
- Service de virologie, Hôpital universitaire de Grenoble, Grenoble, France,
- EFS, Recherche et Développement, Grenoble, France, Service d’hépato-gastroentérologie et d’oncologie digestive, CHU Grenoble Alpes, Grenoble, France
ARTICLE DANS SON INTÉGRALITÉ
le 8 juillet 2024
Notre étude identifie des changements métaboliques dans les cellules B après la transplantation, mettant en évidence la glycolyse comme une cible potentielle pour prévenir le rejet à médiation d’anticorps chez les receveurs de greffes de rein.